INA (1976) MÉDECINS DES PRISONS : 1ere partie

MÉDECINS DES PRISONS : 1ERE PARTIE

Médicale – 17/03/1976 – 55min54s

Emission consacrée aux problèmes particuliers de la médecine pénitentiaire dus au genre de malades traites selon les conditions de détention. Plusieurs médecins (généraliste, psychologue, psychiatre, chirurgien) s’entretiennent avec divers patients des prisons de fresnes, fleury-merogis, la santé, a la fois sur les soins à pratiquer et l’état psychologique du malade. Interview du docteur petit (chirurgien à fresnes) : chirurgie banale et chirurgie particulière à la prison (absorption de corps étrangers), il parle de l’importance du statut des médecins vis-a-vis des prisonniers (médecin ne faisant pas partie de l’administration pemitentiaire). Dialogue entre monsieur GORSKI, prévenu ayant avale des corps étrangers, et le docteur petit. interview du docteur PROUST (psychologue à L’Hôpital de fresnes) montrant des radiographies avec fourchette, couteau pliant et vis dans le tube digestif ; le prévenu explique le motif de cet acte : évocation par le docteur PROUST du problème du suicide en prison et des difficultés de surveillance. Int. Docteur LAZARUS (psychiatre à Fleury Mérogis) :explication des réactions des prisonniers a leur arrivée en prison (choc psychologique, réaction contre la solitude, simulation vraie et sursimulation), il évoque le problème de la surconsommation médicale et de la sexualité, de la sortie des détenus (INT. d’un détenu inquiet pour sa sortie, son besoin d’aide). Interview du docteur HINTERMAYER (généraliste à la santé) : rôle du médecin de prison, problème de l’oisiveté des détenus. Int. Plusieurs exposent le motif de leur détention, réflexions sur le système pénitentiaire, de la prison de fleury-merogis (solitude néfaste). [vue générale] gardiens dans les couloirs la prison de fresnes,[vue générale] intérieur prison de fleury-merogis.

INA (1976) MÉDECINS DES PRISONS : 2EME PARTIE

 MÉDECINS DES PRISONS : 2EME PARTIE

24/03/1976 – 01h11min42s

Le deuxième volet de ce reportage s’arrête aux aspects psychologiques et psychiatriques de la médecine carcérale il tente de souligner les relations entre le médecin et les détenus, et le choc psychologique que crée l’entrée en prison. Interview de détenus, dont Jacques GERMAIN faisant la grevé de la faim. Entretien avec M. BONALDI (responsable syndical FO des surveillants de l’administration penitenciaire), le docteur IVERT (psychiatre a la prison de la santé), le docteur LAZARUS (psychiatre a L’Hôpital de la prison de Fleury Mérogis). [différents plans] : couloir et cour de prison

INSERM (2007) Épidémiologie du phénomène suicidaire : complexité, pluralité des approches et prévention

A. Batt, A. Campeon, D. Leguay, P. Lecorps (2007) Épidémiologie du phénomène suicidaire : complexité, pluralité des approches et prévention

Dans cet article, il est montré ce que le « phénomène suicidaire » recouvre de nos jours, comment il est appréhendé et – préoccupation plus récente – comment il fait l’objet d’une volonté de prévention. L’exposé comprend les définitions de l’objet étudié, le rappel des méthodes de recueil de données et des discussions liées aux inévitables variations des approches, un bref repérage spatiotemporel. Sont présentés les acquis recueillis dans la littérature biomédicale, celle des sciences humaines et/ou scientifique, principalement centrés sur les domaines les plus susceptibles d’interroger les médecins et les intervenants tout au long du processus suicidaire. La méthode suivie vise à apporter au praticien les informations disponibles mais aussi à lui présenter le questionnement et le regard critique de professionnels pour lui permettre d’interroger sa pratique et l’intérêt d’une meilleure insertion dans une démarche communautaire. Enfin, du fait de l’amplification au cours des années, dans la littérature biomédicale et institutionnelle, de la question de la prévention sous ses différents aspects nous abordons la question de la légitimité et de l’éthique d’actions collectives susceptibles d’aller au-devant d’une problématique qui relève tout d’abord de l’ordre privé mais aussi largement de l’ordre social. Différentes approches (clinique, sociologique, éthique) sont confrontées dans ce texte. Leur complémentarité ne fait pas de doute.

 

Milieu carcéral
La détention en milieu carcéral est une période difficile. L’incarcération fragilise le sujet de multiples manières (enfermement, éloignement familial, isolement, rupture sociale, etc.) et il n’est pas étonnant que la prévalence du suicide en milieu carcéral soit importante, notamment dans les premiers mois de détention (9 % des suicides sont réalisés pendant la première semaine, 17 % pendant le premier mois, 34 % durant les
3 premiers mois). Le rapport sur le suicide en milieu carcéral en 2001- 2002 fait état d’un nombre important de suicides puisque le nombre total était de 122 en 2002, de 104 en 2001 et était seulement de 39 en 1980, 59 en 1990 avec un pic de 136 en 1996. Le nombre de suicides est rapporté à la population moyenne détenue qui a augmenté de 11 % en 2002, soit 48 318 en 2001 et 53 510 en 2002. Le taux de suicide est ainsi pour 10 000 personnes détenues de 21,5 en 2001 et 22,8 en 2002. La Figure 7 fait apparaître une tendance à l’augmentation du phénomène suicidaire (suicide et tentative) avec l’âge, tendance qui oscille à des niveaux assez élevés depuis 1994. Une nuance cependant : le taux de suicide des moins de 18 ans est plus élevé que dans le reste de la population puisque dans cette tranche d’âge, le taux de suicide en détention est de près de 20 fois supérieur.
Enfin, le taux de suicide en population générale, qui est trois fois moindre pour les femmes, est très supérieur en détention puisqu’il s’élève à 26,2 pour 10 000 contre 23,1 pour 10 000 pour leurs homologues masculins (soulignons, pour éviter toute confusion dans la lecture de ces résultats, que l’habitude est d’utiliser des taux pour 10 000 en milieu pénitentiaire et pour 100 000 en population générale). Le mode de suicide par
pendaison est largement majoritaire (92 % des cas). Le phénomène suicidaire en établissement pénitentiaire doit être confronté aux données épidémiologiques existantes portant sur les pathologies mentales avérées. Une méta-analyse conduite par Fazel et al. retrouve chez les hommes incarcérés 3,7 % de psychoses chroniques (au sens du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 4e édition, [DSM IV]), 10 % de
troubles dépressifs caractérisés, et 65 % de troubles de la personnalité incluant 47 % de personnalités antisociales. Chez les femmes, ils constatent respectivement 4 % de psychoses chroniques, 12 % de troubles dépressifs et 42 % de troubles de la personnalité, avec 21 % de personnalités antisociales. L’étude transversale coordonnée par l’INSERM et conduite en France en 2003-2004 sur un échantillon représentatif de 799 détenus a retrouvé une prévalence ponctuelle, selon une analyse fine fondée sur l’avis conforme indépendant de deux psychiatres, de 18 % d’états dépressifs, de 10 % de dépendance aux drogues, et de 3,8 % de troubles schizophréniques. Dans un tel contexte, commun à l’ensemble des pays développés, la prégnance de la  problématique suicidaire est inévitablement majeure. Comme nous le verrons plus loin, il serait toutefois réducteur d’en conclure, comme la tentation en est parfois exprimée, que le suicide en détention est le fait des populations de malades psychiques que la société aurait commodément choisi d’exclure de son sein. À tout le moins peut-on y voir, au même rang que les manifestations de souffrance psychique qui feront support au diagnostic de la pathologie, l’indice du sentiment d’échec lié à la prise de conscience de l’impasse objective, et subjective, qui a conduit le sujet à la relégation. Ainsi, suicide et pathologie seraient deux conséquences d’une conduite d’échec, d’une marginalisation sociale autoprovoquée, qui serait d’autant plus humiliante qu’elle ne serait pas la conséquence, extériorisable, de la pathologie.

http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/Epidemiologie_du_phenomene_suicidaire.pdf

Ashley Smith, 19, prison inmate commits suicide by hanging herself

CBC has obtained dramatic footage showing New Brunswick teenager Ashley Smith, who died in prison in 2007, being pepper sprayed and about to be jolted with a Taser in her cell during the almost four-year period prior to her death. The video, which will be broadcast Friday night on CBC’s The Fifth Estate, was shot by prison staff in New Brunswick and provided to the program with guards’ faces obscured and their voices altered.
Smith, who committed a series of minor offences, spent from 2003 to 2006 in two New Brunswick correctional facilities before ending up in a federal women’s prison near Kitchener, Ont. She died of asphyxia with a ligature around her neck in her cell in October 2007 at the age of 19.
Her case prompted a probe by New Brunswick’s ombudsman and federal correctional investigator Howard Sapers. It also drew widespread criticism about how young people suffering from mental illness or severe behavioural disorders are dealt with by the prison system.
A fellow prisoner in New Brunswick said Smith deliberately provoked guards and repeatedly pretended to choke or strangle herself by wrapping things around her neck. When guards responded, she refused to comply with their orders.
The video shows guards physically subduing her, spraying her with pepper spray and preparing to shock her with a stun gun.
« Ashley was Tasered twice in the space of one month, » provincial ombudsman Bernard Richard told The Fifth Estate. « Repeatedly, that was the response to her behaviours. « I think someone should have clued in that this girl required much more professional help, » he said.
Richard said the youth centre superintendent decided to transfer Smith to a federal prison, partly because « without question, they were at wit’s end, » but also out of a belief it would be better for her.
« They, I think, really felt that she might be able to get more help in the federal system, » he said.
After Smith was transferred to the federal prison system, she continued to defy guards and used broken glass to cut strips from her prison gown and tie them around her neck.
Jason Godin, Ontario president of the guards’ union, said when guards would go to her aid, they were sometimes attacked.
Godin said guards were eventually told by their superiors not to enter her cell to remove ligatures from her neck.
« Our members were told not to enter Ashley Smith’s cell until she stopped breathing, » he said.
« There was daily direction given, right from the highest levels of management all the way to the front-line staff that ‘You are not to go in the cell. This is your orders,' » he said. Smith was seen with a ligature around her neck on Oct. 19, 2007, but guards delayed entering her cell until it was too late. She was pronounced dead at 8:10 a.m.

 

Interview du Pr Jean-Louis Terra (2011)

Le Professeur Raymund Schwan et le Docteur Catherine Pichené mènent un entretien avec le Professeur Jean-Louis Terra sur le sujet de l’art de la rencontre, thème du Congrès National de la FTLSU qui aura lieu du 17 au 21 septembre 2012 à Nancy. www.lartdelarencontre.fr (le 18 mai 2011)

Conférence de consensus: La crise suicidaire : reconnaître et prendre en charge (2000)

Conférence de consensus: La crise suicidaire : reconnaître et prendre en charge, 19 et 20 octobre 2000, Amphithéâtre Charcot – Hôpital de la Pitié Salpêtrière – Paris

INTRODUCTION
Les données de la littérature sur la prévention du suicide sont abondantes pour la prévention primaire et la prévention tertiaire mais pauvres pour la prévention secondaire. Cela tient au fait que les premières manifestations de la crise suicidaire sont difficiles à cerner : ses aspects sont très variables, les troubles sont parfois inapparents, lorsqu’ils existent ils se manifestent par des signes peu spécifiques et permettent peu de prévoir si la crise va évoluer vers une rémission spontanée ou vers une tentative de suicide ou d’autres passages à l’acte. Il n’y a pas un consensus international sur ses critères de définition. Pourtant il est essentiel de repérer une telle crise suicidaire car elle justifie une prise en charge et constitue un moment fécond où une action thérapeutique est possible. C’est pourquoi la Fédération Française de Psychiatrie a estimé qu’il serait utile d’organiser une conférence de consensus sur ce sujet. La principale difficulté est venue de cette pauvreté des données.Les recommandations qui suivent correspondent à « l’état de l’art » actuel. Elles ne sont ni complètes ni parfaites. Elles auront certainement à être revisitées lorque les connaissances auront progressé. Leur objectif est de permettre l’amélioration du repérage, et par là même l’organisation d’une prise en charge susceptible d’éviter ou de limiter la fréquence des passages à l’acte.

Texte intégral:

conf_consensus_crise_suicidaire_integrale

Version condensée 

conf_consensus_suicide_2000

Points de repères issues de la conférence de consensus:

conf_consensus_suicide_pts de repere

 

La problématique suicidaire chez les femmes incarcérées (Quebec: Marc Daigle, Mylène Alarie et Patrick Lefebvre)

La problématique suicidaire chez les femmes incarcérées, Centre de recherche et d’intervention sur le suicide et l’euthanasie, Université du Québec à Trois-Rivières

Cet article rend compte d’une étude menée auprès des femmes incarcérées dans les établissements pour femmes du Québec (deux établissements provinciaux et un établissement fédéral). Les comportements suicidaires des détenues ont été peu étudiés auparavant. Indépendamment des différences qui existent déjà, sous cet aspect, entre les hommes et les femmes de la communauté, les intervenant(e)s du milieu carcéral féminin s’entendent généralement pour dire que la problématique des femmes incarcérées est très différente. Notre étude visait donc à évaluer l’ampleur de la problématique suicidaire chez les femmes incarcérées au Québec, en terme de nombre de tentatives de suicide antérieures, de gravité des tentatives et de niveau de risque s u i c i d a i re. Nous avons utilisé deux instruments pour notre étude, soit le S u i c i d e P robability Scale et le Lethality of Suicide Attempt Rating Scale.

la problematique suicidaire chez les femmes incarcerees

ETATS-UNIS (2010) National study of Jail suicide, 20 years later – U.S. Department of Justice National Institute of Corrections

National study of Jail suicide, 20 years later (2010) U.S. Department of Justice  National Institute of Corrections

This report represents the third collaboration between the National Institute of Corrections and the National Center on Institutions and Alternatives (NCIA) regarding national studies of jail suicide. During the 1980s, two NCIA studies found high rates of suicide in county jails throughout the country. Although suicide continues to be a leading cause of death in jails, the rate of suicide continues to decrease, as demonstrated in this report, National Study of Jail Suicide: 20 Years Later. Yet this report does more than simply present a calculation of suicide rates. It presents the most comprehensive updated information on the extent and distribution of inmate suicides through­ out the country, including data on the changing face of suicide victims. Most important, the study challenges both jail and health-care officials and their respective staffs to remain diligent in iden­tifying and managing suicidal inmates. The National Institute of Corrections hopes that this report will encourage continued research, training, and development and revision of comprehensive pre­vention programs that are critical to the continued reduction of jail suicide throughout the country.

http://static.nicic.gov/Library/024308.pdf

Si le lien est brisé: http://prevention.suicide.free.fr/files/SuicideStudy-20YearsLater.pdf