OMS (2007) La prevention du suicide dans les établissements correctionnels

 OMS (2007) La prevention du suicide dans les établissements correctionnels

En tant que groupe, les détenus présentent des taux de suicide plus élevés que leurs homologues dans la société et certaines données indiquent que ces taux augmentent même là où les nombres de détenus diminuent . Non seulement constate-t-on plus de comportement suicidaires dans les établissements correctionnels, mais c’est tout au cours de leur vie que de nombreuses personnes ayant vécu l’incarcération présentent des pensées et des comportements suicidaires. De même, les détenus en attente de procès présentent un taux de tentative de suicide d’environ 7,5 fois (6 fois pour les détenus condamnés) celui des hommes hors de prison dans la population en général 10 . Ces données dénotent également un problème de base quant à la compréhension des causes du suicide en situation de détention : D’une part, les personnes qui enfreignent la loi présentent déjà beaucoup de facteurs de risque de comportement suicidaire avant l’incarcération (ils « importent » donc ensuite le risque suicidaire en prison) et leur taux de suicide est également plus élevé même après leur libération 11 . Ceci ne signifie pas que les services correctionnels n’ont pas de responsabilité quant au suicide des délinquants; au contraire, ces personnes vulnérables doivent être traitées pendant qu’elles sont à portée de la main, en prison. D’autre part, la détention est un événement stressant de plus, même pour des détenus non vulnérables, considérant que cet événement prive une personne de ressources importantes.

http://www.who.int/mental_health/resources/resource_jails_prisons_french.pdf

Si le lien est brisé: OMS (2007) La prevention du suicide dans les etablissements correctionnels

OMS (2002) Prevention suicide, indications pour le personnel penitentiaire

OMS (2002) Prevention suicide, indications pour le personnel pénitentiaire

Le suicide est la cause de mort la plus fréquente en milieu pénitentiaire. Les lieux de détention, maisons d’arrêt et prisons ont une responsabilité dans la protection sanitaire et la sécurité de leur population carcérale et en cas d’échec, des poursuites légales peuvent être entamées. Alimenté par l’intérêt que portent les médias à cette question, un suicide dans un lieu de détention peut aisément aboutir à une polémique politique. C’est pourquoi, la mise en place de programmes de prévention du suicide et d’intervention en cas de crise suicidaire est à la fois utile aux détenus et à l’institution pénitentiaire qui les organise. C’est dans ce contexte que, dans le monde entier, les établissements pénitentiaires luttent pour prévenir le suicide des détenus.

OMS (2002) Prevention suicide, indications pour le personnel penitentiaire

Programme national d’actions contre le suicide (2011-2014)

Programme national  d’actions contre le suicide  (2011-2014)

Introduction
Sujet longtemps tabou dont le secret restait limité à la sphère familiale, le suicide a été reconnu en France comme priorité de Santé Publique à partir de la fin des années 1990. Cause de mortalité évitable, la lutte contre le suicide relève en premier lieu d’une politique de prévention active. En 2006, plus de 10 400 décès par suicide ont été enregistrés en France métropolitaine. Les suicides sont aux trois quarts masculins alors que les tentatives de suicide restent majoritairement le fait des femmes, surtout jeunes.En 25 ans, le taux de suicide a baissé de 20 %, mais il a diminué trois fois moins vite que l’ensemble des morts violentes. Depuis plusieurs années, on observe une baisse modeste des taux de suicide, inégale selon les âges, les personnes âgées étant plus concernées par cette baisse que les jeunes. En outre, depuis 2000, les taux de suicide sont en augmentation pour les hommes entre 45 et 54 ans. Des études, françaises ou internationales ont permis de mieux identifier les facteurs de risque, les facteurs précipitants et les facteurs de protection pour un passage à l’acte suicidaire. En effet, le suicide ne saurait s’expliquer par une cause unique, mais peut résulter de la combinaison de ces facteurs, ce qui permet d’anticiper et de repérer le moment de cristallisation de la souffrance de la personne en crise suicidaire (cf. recommandations du jury, conférence de consensus sur la crise suicidaire, Anaes, octobre 2000). (…)
Le périmètre interministériel de ce programme national permet de traiter le problème du suicide en termes de prévention mais aussi de prise en charge des personnes ou de postvention. En ce qui concerne les actions de prévention, celles ci ne visent d’ailleurs pas seulement à empêcher le geste suicidaire, mais, plus en amont, à limiter et mieux prendre en charge la souffrance psychique des individus, voire, à développer des compétences psychosociales spécifiques. Ce programme s’adresse à toute la population, il prend en compte les différentes périodes de vie (enfants, adolescents, personnes âgées,…), les personnes porteuses de handicap, il prévoit aussi des actions spécifiques comme dans le milieu du travail, agricole et scolaire. Enfin, ce programme vise à améliorer la qualité des données sur les suicides et les tentatives de suicide grâce notamment aux différents programmes de recherche. Son objectif est donc de mobiliser l’ensemble des professionnels de santé, les autres professionnels au contact des personnes à risque, les familles et les associations spécialisées.

Programme_national_d_actions_contre_le_suicide_2011-2014

Souffrances ou troubles psychiques : rôle et place dutravailleur social

Direction générale de la Santé; Direction générale de l’Action sociale: Souffrances ou troubles psychiques : rôle et place dutravailleur social

Rôle et place du travailleur social
Les travailleurs sociaux sont de plus en plus fréquemment confrontés, dans les différentes situations au cours desquelles ils établissent une relation d’aide à la personne, à l’expression de souffrances ou de troubles psychiques générés ou aggravés par des difficultés multiples : familiales, sociales,  de santé, économiques… S’il est rendu plus complexe et doit de ce fait être soutenu, le travail social demeure un vecteur essentiel de prise en charge de la souffrance psychosociale et doit être en tant que tel, mieux reconnu. Cette plaquette, destinée aux travailleurs sociaux, a été conçue dans le cadre d’un groupe de travail pluri professionnel conduit par la Direction générale de la Santé et la Direction générale de l’Action sociale. Ce document doit, en appoint de formations de professionnels de terrain contribuer à l’élaboration et à la reconnaissance d’une pratique de travail social qui, avec ses outils propres, participe d’une façon spécifique au champ de la santé mentale.

http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/travailleur_social-2.pdf

CONSEIL DE L’EUROPE (2008) Prisons et Sanctions et Mesures appliquées dans la Communauté

CONSEIL DE L’EUROPE (2008) Prisons et Sanctions et Mesures appliquées dans la Communauté

SPACE I (Statistiques pénales annuelles du Conseil de L’Europe

 

 

Boris Cyrulnik (2011) «Le suicide des enfants n’est pas une fatalité»

Interview 20 Minutes  28 septembre 2011.

INTERVIEW – Le psychiatre Boris Cyrulnik rend ce jeudi un rapport sur le suicide des enfants à la Secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab…

Bouleversée par une série de faits divers, la secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, a confié au psychiatre Boris Cyrulnik  en  février dernier une mission sur le suicide des enfants. Avec à la clé, un rapport qui lui sera remis ce jeudi et sera publié le même jour en librairie*.  Pour 20 Minutes, le psychiatre en dévoile les contours.

Votre rapport démontre que les suicides d’enfants sont plus nombreux qu’on ne le croit…
Selon les années, les statistiques officielles dénombrent entre 30 et 40 suicides par an chez les 5-12 ans. Mais il faut ajouter à ce chiffre beaucoup d’autres morts par troubles cognitifs, qui représentent au moins 70 décès par an. L’enfant se donne la mort, sans avoir eu l’intention de mourir. C’est le cas d’un enfant tellement malheureux qu’il va trop se pencher par la fenêtre ou de celui qui va traverser sans faire attention. Beaucoup de ces accidents ne sont en fait pas des accidents.

Quelles sont les causes de ce malheur, qui pousse directement ou indirectement à l’irréparable?
L’enfant souffre car sa famille est détruite à cause de la mort d’un de ses parents, où parce qu’il est témoin de violences conjugales. Autres cas de figure: les enfants qui sont victimes de négligence affective depuis leur naissance ou ceux qui ont été agressés sexuellement.

Vous avez également identifié des facteurs précipitants, de quoi s’agit-il?
Il ne s’agit pas des causes de l’acte, mais des facteurs qui déclenchent le passage à l’acte. Dans 75% des cas, il s’agit d’une dispute dans la famille.

Article complet: http://www.20minutes.fr/

 

Prévention du suicide des personnes détenues : évaluation des actions mises en place et propositions pour développer un programme complet de prévention

Prévention du suicide des personnes détenues : évaluation des actions mises en place et propositions pour développer un programme complet de prévention

Remis le : 1er décembre 2003

Disponible en ligne :

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Depuis les années 80, le nombre de suicides survenus en détention a considérablement augmenté, passant de 39 en 1980 à plus de 100 par an de façon régulière. Les objectifs du rapport remis par le Professeur Jean-Louis Terra sont de faire un bilan des actions engagées et de proposer un programme complet de prévention afin d’obtenir d’ici cinq ans une diminution de 20% du nombre des suicides en prison. A la suite d’une étude menée au travers d’auditions, de l’examen d’un ensemble de documents, comprenant les textes réglementaires, et par la visite de 17 établissements pénitentiaires, l’auteur du rapport émet des recommandations concrètes pour améliorer la prévention du suicide, notamment pour mieux détecter les personnes en crise suicidaire et pour mieux les protéger.